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POUR LE SERVICE PUBLIC FAIRE BARRAGE A L’EXTREME DROITE

Depuis des annĂ©es les gouvernements en place s’opposent Ă  nos revendications et les politiques libĂ©rales mettent Ă  mal les services publics, les conditions de vie des salariĂ©s en particulier les plus prĂ©caires. Ces politiques ont sans aucun doute lourdement contribuĂ© Ă  la montĂ©e des partis d’’extrĂȘme droite.

Avec la dissolution de l’AssemblĂ©e nationale, le gouvernement leur ouvre la possibilitĂ© d’accĂ©der au pouvoir.

A quelques jours du premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives, la possibilitĂ© d’une accession des forces d’extrĂȘme-droite au pouvoir est une menace de plus en plus forte. Ce serait une catastrophe pour le service public, ses agents, agentes, ses usagers et usagĂšres.

En effet, derriÚre son vernis social, le programme porté par le Rassemblement National poursuit la politique de cadeaux fiscaux et sociaux au patronat. Il assÚche ainsi les comptes publics et donc les moyens du service public.

Plus la date du premier tour approche, plus le RN renonce Ă  ses promesses envers les salariĂ©s : revirement sur l’abrogation de la rĂ©forme des retraites, report de la baisse de la TVA sur les produits de premiĂšre nĂ©cessité  Ne reste qu’un projet autoritaire et raciste qui poursuit les politiques libĂ©rales qui mettent Ă  mal nos services publics.

Alors qu’une part toujours croissante de la population est prĂ©carisĂ©e par les rĂ©formes du gouvernement actuel, rĂ©duire encore la capacitĂ© des services publics Ă  rĂ©pondre aux besoins ne fait qu’aggraver la situation sociale.

Plus grave, la politique de prĂ©fĂ©rence nationale au cƓur de ce projet politique aurait une consĂ©quence double : empĂȘcher les personnes de nationalitĂ© Ă©trangĂšre et binationales d’accĂ©der Ă  l’emploi public dans une pĂ©riode inĂ©dite de pĂ©nurie de personnels, et surtout conduire les agents·es Ă  trier les usagers en fonction de leur nationalitĂ© pour leur refuser l’accĂšs au service.

Pour la FSU Territoriale, ces mesures sont inacceptables. Les principes d’égalitĂ© et d’universalitĂ© sont au cƓur du service public et du statut de la fonction publique territoriale que nous dĂ©fendons.

Alors que les inĂ©galitĂ©s se creusent et que les partis d’extrĂȘme-droite attisent les divisions en dĂ©signant des boucs-Ă©missaires parmi la population, la FSU Territoriale rĂ©affirme la nĂ©cessitĂ© d’un service public renforcĂ© adossĂ© Ă  des garanties statutaires consolidĂ©es pour les agents·es.

Associations, syndicats, tous ensemble il nous faut rĂ©agir face aux politiques libĂ©rales et Ă  l’extrĂȘme droite.

La FSU Territoriale rappelle ses revendications : 

  • Abrogation de la rĂ©forme des retraites et retour à 60 ans comme Ăąge lĂ©gal de dĂ©part ;
  • Augmentation immĂ©diate de 10% de la valeur du point d’indice et indexation des
  • minima sociaux, des pensions et du point d’indice sur l’inflation ;
  • Reconstruction des grilles indiciaires pour corriger le tassement des carriĂšres ;
  • Lutte contre les inĂ©galitĂ©s professionnelles entre les femmes et les hommes
  • Recrutements Statutaires et Plan de titularisation pour rĂ©sorber la prĂ©caritĂ©Ì dans la fonction publique
  • Passage des « 35h » aux « 32H » hebdo pour tous sans perte de salaire ;
  • Dotations aux services publics à la hauteur de l’urgence sociale et Ă©cologique 

Pour gagner sur ces revendications, il faut en premier lieu barrer la route Ă  l’extrĂȘme-droite dans les urnes. Alors les 30 juin et 7 juillet, pour faire barrage Ă  l’extrĂȘme-droite,

VOTONS !

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Stage de la FSU sur la réforme des collectivités territoriales

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Salaires : Le choc d’attractivitĂ© n’aura pas lieu !

Les nĂ©gociations sur les augmentations de rĂ©munĂ©rations que le ministĂšre persiste Ă  appeler revalorisation ont commencĂ©. Les chiffres confirment la tromperie de la promesse d’E.Macron : il n’y aurait pas une augmentation de 10 % pour tous les personnels sans contreparties. Et en tout Ă©tat de cause ces 10 % n’auraient mĂȘme pas suffi pour compenser les pertes de pouvoir d’achat de ces 20 derniĂšres annĂ©es.   

Le ministĂšre fait le choix de rĂ©partir la pĂ©nurie. Dans une des hypothĂšses, seul-es les professeur-es, CPE et PsyEN ayant jusqu’à 26 ans d’anciennetĂ© seraient concernĂ©-es par les mesures salariales. Les autres n’auraient rien ! Autrement dit, le ministĂšre joue l’effet « jackpot Française des Jeux » : plus le gain affichĂ© est important, moins il y a de chances de gagner ! Dans la deuxiĂšme hypothĂšse, tous les personnels seraient concernĂ©s mais Ă  des hauteurs indignes du dĂ©classement salarial de nos professions pour bon nombre de collĂšgues.

De plus, c’est Ă  coup d’indemnitĂ©s et non par une revalorisation de la grille indiciaire que le ministĂšre prĂ©tend opĂ©rer une revalorisation « inĂ©dite » : en pleine mobilisation contre la rĂ©forme des retraites, ce choix est une vĂ©ritable provocation ! 

Plus grave : les chiffres prĂ©sentĂ©s confirment que le pacte et sa logique dĂ©lĂ©tĂšre du travailler plus pour gagner plus sont l’axe central du projet ministĂ©riel, au mĂ©pris de la crise que traverse l’Éducation nationale. En effet, les mesures envisagĂ©es conduisent Ă  un aplatissement de la carriĂšre. Sans perspective d’augmentation de la rĂ©munĂ©ration de base, les collĂšgues qui souhaiteraient lĂ©gitimement ĂȘtre mieux rĂ©munĂ©rĂ©-es seraient contraint-es de passer par le pacte pour ĂȘtre mieux payĂ©-es. Autant de mesures qui vont accroĂźtre la charge de travail des personnels, dĂ©jĂ  trĂšs lourde comme l’ont montrĂ© les enquĂȘtes institutionnelles et qui vont aussi aggraver les inĂ©galitĂ©s femmes/hommes. Cela confirme aussi que le pacte est un outil de remise en cause de nos statuts.

 

Pour la FSU, ces propositions sont inacceptables. Elles sont la preuve de l’absolue nĂ©cessitĂ© d’un collectif budgĂ©taire qui permettrait de dĂ©gager une enveloppe consĂ©quente conjuguĂ©e Ă  un plan pluriannuel pour un rattrapage des pertes et une revalorisation sans contreparties, de toutes et tous, dĂ©but, milieu et fin de carriĂšre.

 

Salaires, retraites, conditions de travail : la colĂšre des personnels s’exprime fortement dans les mobilisations actuelles. Plus que jamais, la FSU appelle Ă  amplifier le mouvement, en participant aux actions locales de cette semaine et en faisant de la grĂšve du 31 janvier une journĂ©e encore plus massive que celle du 19 janvier.

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Puissante mobilisation qui oblige au retrait

Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grÚve et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.

Cette rĂ©forme est inacceptable et va Ă  l’encontre des intĂ©rĂȘts de la population. Elle ne s’y trompe pas, puisque mĂȘme avant d’ĂȘtre dans la rue plus de 600 000 personnes ont dĂ©jĂ  signĂ© la pĂ©tition intersyndicale.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent Ă  partir Ă  la retraite en bonne santĂ©, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est trĂšs clair : le gouvernement doit renoncer Ă  la fois Ă  l’ñge de dĂ©part Ă  la retraite Ă  64 ans et Ă  l’accĂ©lĂ©ration de l’augmentation de la durĂ©e de cotisation. D’autres solutions existent, elles ont malheureusement Ă©tĂ© balayĂ©es d’un revers de main.

L’ensemble des organisations syndicales rĂ©affirme son opposition Ă  la rĂ©forme et sa dĂ©termination Ă  avoir un systĂšme de retraite juste, financĂ© aussi par un autre partage des richesses.

Afin de renforcer et d’inscrire dans la durĂ©e cette premiĂšre mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dĂšs Ă  prĂ©sent Ă  une journĂ©e de grĂšve et de manifestation interprofessionnelle.

L’intersyndicale invite la population Ă  signer massivement la pĂ©tition, et appel Ă  multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grĂšve, notamment autour du 23 janvier, jour de la prĂ©sentation de la loi au conseil des ministres.

Elles appellent les salarié-es et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.

Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales Ă  ĂȘtre responsables et Ă  ne pas bloquer le pays, nous rĂ©affirmons qu’il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette rĂ©forme injuste et brutale.
Nous sommes unis et dĂ©terminĂ©s Ă  faire retirer ce projet de rĂ©forme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle Ă  une nouvelle journĂ©e de grĂšves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale se rĂ©unira le soir mĂȘme.

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Fonction publique territoriale : un dĂ©but d’annĂ©e riche en nouveautĂ©s

Les derniers jours de l’annĂ©e 2022 ont donnĂ© lieu Ă  une intense actualitĂ© juridique. RelĂšvement du minimum de traitement de la fonction publique, mise Ă  disposition de fonctionnaires au bĂ©nĂ©fice d’organismes d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, autorisation du cumul d’un emploi public avec une activitĂ© de chauffeur de bus scolaire, prolongation de la levĂ©e du jour de carence en cas d’arrĂȘt maladie liĂ© au Covid-19… Localtis fait le point sur les informations Ă  retenir. DR avec Adobe stock

  • MINIMUM DE TRAITEMENT DE LA FONCTION PUBLIQUE. Le minimum de traitement de la fonction publique s’établit depuis le 1er janvier 2023 Ă  1.712,06 euros bruts mensuels. A l’origine de cette hausse : le relĂšvement Ă  la mĂȘme date de 1,81 % du salaire minimum de croissance (Smic). Pour qu’aucune rĂ©munĂ©ration dans la fonction publique ne soit infĂ©rieure Ă  ce seuil, le gouvernement a alignĂ© le minimum de traitement sur le Smic. Ce faisant, il a fait le choix d’une revalorisation passant par une augmentation indiciaire, et non par une indemnitĂ© diffĂ©rentielle. Un dĂ©cret paru le 23 dĂ©cembre porte ainsi le minimum de traitement, aujourd’hui correspondant Ă  l’indice majorĂ© 352 (soit indice brut 382), Ă  l’indice majorĂ© 353 correspondant Ă  l’indice brut 385. ConcrĂštement, un agent de catĂ©gorie C en dĂ©but de grille indiciaire touche dĂ©sormais 1.358,88 euros nets mensuels pour un plein temps, indique le site de l’administration Service-Public.fr.
    Selon le ministĂšre en charge de la Fonction publique, la mesure concerne « prĂšs de 409.000 agents publics employĂ©s par l’Etat, les collectivitĂ©s territoriales et les Ă©tablissements publics de santé ».

    Référence  : décret n° 2022-1615 du 22 décembre 2022 portant relÚvement du minimum de traitement dans la fonction publique 

  • MISE A DISPOSITION DANS LE CADRE D’UN MECENAT DE COMPETENCES. Un dĂ©cret paru le 28 dĂ©cembre a donnĂ© le top dĂ©part de l’expĂ©rimentation de la mise Ă  disposition de fonctionnaires dans le cadre d’un mĂ©cĂ©nat de compĂ©tences. L’article 209 de la loi 3DS du 21 fĂ©vier 2022 a prĂ©vu cette expĂ©rimentation qui s’achĂšvera en dĂ©cembre 2027. Le principe est simple : les fonctionnaires de l’Etat, des communes de plus de 3 500 habitants, des dĂ©partements, des rĂ©gions et des intercommunalitĂ©s Ă  fiscalitĂ© propre sont mis Ă  la disposition d’organismes d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, de fondations ou d’associations reconnues d’utilitĂ© publique. Leur mission consiste Ă  conduire ou mettre en Ɠuvre « un projet rĂ©pondant aux missions statutaires de la personne morale, de la fondation ou de l’association et pour lequel leurs compĂ©tences et leur expĂ©rience professionnelles sont utiles ». La mise Ă  disposition est prononcĂ©e pour une durĂ©e qui ne peut excĂ©der dix-huit mois, renouvelable dans la limite d’une durĂ©e totale de trois ans. Elle peut ne pas donner lieu Ă  remboursement. Dans ce cas, la mise Ă  disposition est assimilĂ©e Ă  une subvention.
    Selon le dĂ©cret, « toute mise Ă  disposition fait l’objet d’une convention Ă©tablie entre l’administration d’origine et la personne morale bĂ©nĂ©ficiaire ». Cette convention, qui est communiquĂ©e au fonctionnaire, « peut porter sur la mise Ă  disposition d’un ou plusieurs fonctionnaires ».
    A noter encore : l’autoritĂ© compĂ©tente de l’administration d’origine exerce le pouvoir disciplinaire Ă  l’encontre du fonctionnaire mis Ă  disposition, le cas Ă©chĂ©ant, sur saisine de l’organisme d’accueil.

    RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1682 du 27 dĂ©cembre 2022 relatif Ă  l’expĂ©rimentation de la mise Ă  disposition de fonctionnaires dans le cadre d’un mĂ©cĂ©nat de compĂ©tences. 

  • EXERCICE A TITRE ACCESSOIRE D’UNE ACTIVITE DE CONDUITE D’UN BUS SCOLAIRE. Pour lutter contre la pĂ©nurie de conducteurs de bus scolaires, un dĂ©cret paru le 29 dĂ©cembre, autorise les agents publics Ă  exercer Ă  titre accessoire une activitĂ© lucrative de conduite d’un bus scolaire. Pour en savoir plus sur cette mesure expĂ©rimentale, d’une durĂ©e de trois ans, lire notre article du 3 janvier.

    RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1695 du 27 dĂ©cembre 2022 ouvrant Ă  titre expĂ©rimental la possibilitĂ© pour un agent public d’exercer Ă  titre accessoire une activitĂ© lucrative de conduite d’un vĂ©hicule affectĂ© aux services de transport scolaire ou assimilĂ©s.

     AFFILIATION A LA CNRACL DES PROFESSEURS ET ASSISTANTS D’ENSEIGNEMENT ARTISTIQUE. Le pouvoir rĂ©glementaire a compĂ©tence, depuis le 1er mars 2022, pour dĂ©finir le seuil d’affiliation Ă  la Caisse nationale de retraites des agents des collectivitĂ©s locales (CNRACL) des fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans un ou plusieurs emplois Ă  temps non complet. Le conseil d’administration de la CNRACL ne dispose plus, en effet, de cette facultĂ©. Le pouvoir rĂ©glementaire devait tirer les consĂ©quences de cette Ă©volution, sur le plan rĂ©glementaire. Un dĂ©cret paru le 30 dĂ©cembre intervient dans ce cadre. Il dĂ©termine la durĂ©e hebdomadaire de service Ă  partir de laquelle les professeurs d’enseignement artistique et les assistants d’enseignement artistique, ayant la qualitĂ© de fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans un ou plusieurs emplois Ă  temps non complet, sont affiliĂ©s Ă  la CNRACL. On retiendra que le texte maintient les seuils d’affiliation existants, fixĂ©s respectivement Ă  douze heures (pour les professeurs) et quinze heures (pour les assistants). En deçà de ces seuils, ces fonctionnaires restent affiliĂ©s au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de sĂ©curitĂ© sociale.

    RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1707 du 29 dĂ©cembre 2022 modifiant le dĂ©cret n° 2022-244 du 25 fĂ©vrier 2022 dĂ©terminant le seuil d’affiliation Ă  la caisse nationale de retraites des agents des collectivitĂ©s locales des fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans un emploi permanent Ă  temps non complet. 

  • FORFAIT MOBILITES DURABLES. Un dĂ©cret, paru le 14 dĂ©cembre, est venu modifier le dĂ©cret n° 2020-1547 du 9 dĂ©cembre 2020, qui a Ă©tendu le versement du « forfait mobilitĂ©s durables » Ă  la fonction publique territoriale, pour Ă©largir les modes de transports Ă©ligibles d’une part, et prĂ©voir pour les agents territoriaux ainsi que les contractuels le cumul intĂ©gral de ce forfait avec le remboursement partiel d’un abonnement de transport en commun par l’employeur ou d’un abonnement Ă  un service public de location de vĂ©los, d’autre part. Plus de prĂ©cisions dans notre article du 14 dĂ©cembre.

     PUBLICITE DES EMPLOIS VACANTS. Une circulaire du ministĂšre de la Transformation et de la Fonction publiques en date du 27 dĂ©cembre prĂ©cise les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre de l’obligation pour les employeurs publics de publier les crĂ©ations et vacances d’emplois sur la bourse de l’emploi commune aux trois versants de la fonction publique, « Place de l’emploi public » (PEP). Prenant en compte le dĂ©cret du 20 avril 2022 qui a Ă©largi cette obligation, la circulaire prĂ©cise les rĂšgles d’usage de la plateforme PEP et ses nouvelles fonctionnalitĂ©s.

    RĂ©fĂ©rence : circulaire du 27 dĂ©cembre 2022 relative Ă  l’obligation de publicitĂ© des emplois vacants sur un espace numĂ©rique commun aux trois fonctions publiques. 

  • INDEMNISATION CHÔMAGE DES AGENTS DEMISSIONNAIRES. La loi « marchĂ© du travail » du 21 dĂ©cembre 2022 instaure une possibilitĂ© de recours sur l’indemnisation chĂŽmage des agents territoriaux. En cas de dĂ©cision dĂ©favorable de PĂŽle emploi concernant l’attribution de l’allocation de retour Ă  l’emploi (ARE), l’agent ou la collectivitĂ© peut dĂ©sormais saisir sous deux mois le prĂ©sident du centre de gestion de la fonction publique territoriale, qui rend sa dĂ©cision dans les deux mois. Le centre de gestion doit au prĂ©alable saisir pour avis la commission administrative paritaire. Un amendement sĂ©natorial est Ă  l’origine de la mesure (voir notre article du 2 novembre 2022).

    RĂ©fĂ©rence  : loi n° 2022-1598 du 21 dĂ©cembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marchĂ© du travail en vue du plein emploi (article 3).

     APPRENTISSAGE, 1ER MAI, PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE, MEDECINE DU TRAVAIL.

    La loi de finances (LFI) pour 2023 acte la volontĂ© de l’Etat de se dĂ©sengager du financement de l’apprentissage dans les collectivitĂ©s territoriales (article 159). La double contribution apportĂ©e en 2023 par l’Etat (15 millions d’euros) et France compĂ©tences (15 millions) doit, en effet, disparaĂźtre.

    Par ailleurs, le texte apporte une rectification au code gĂ©nĂ©ral de la fonction publique (article 161). Dans sa version entrĂ©e en vigueur le 1er mars 2022, celui-ci prĂ©voyait, par erreur, que les agents travaillant le 1er mai bĂ©nĂ©ficient d’une double rĂ©munĂ©ration.

    Autre apport de la loi : l’octroi aux employeurs publics de la possibilitĂ© de souscrire des contrats collectifs prĂ©voyant l’affiliation obligatoire de leurs agents Ă  une mutuelle (article 162). La mĂȘme disposition prĂ©voit que la participation des employeurs Ă  la prise en charge de la complĂ©mentaire santĂ© est exclue de l’assiette du rĂ©gime de retraite additionnel obligatoire des agents publics (RAFP). Ces mesures seront applicables rĂ©troactivement Ă  partir du 1er janvier 2022. Pour plus de dĂ©tails sur ces points, voir notre article du 13 dĂ©cembre sur le PLF 2023.

    La LFI pour 2023 permet encore de prolonger la possibilitĂ© pour les employeurs publics de recruter des mĂ©decins du travail contractuels dont l’ñge est compris entre 67 et 73 ans (article 160).

    Référence  : loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022 de finances pour 2023.

     JOUR DE CARENCE EN CAS D’ARRET MALADIE LIE AU COVID-19. L’article 27 de la loi du 23 dĂ©cembre 2022 de financement de la sĂ©curitĂ© sociale pour 2023 prolonge la suspension du jour de carence pour les agents publics qui contractent le Covid-19 entre le 1er janvier 2023 et une date qui sera fixĂ©e par dĂ©cret (ou au plus tard le 31 dĂ©cembre 2023). Le lien direct entre le congĂ© de maladie et le Covid-19 est Ă©tabli par la production par l’agent concernĂ© de l’arrĂȘt de travail Ă©tabli par l’assurance maladie via le service en ligne dĂ©diĂ©.

    Référence  : loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023

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Elections professionnelles : « La FSU raccroche ses revendications mĂ©tiers Ă  d’autres, plus larges »

Retrouvez l’interview du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la FSU TERRITORIALE dans la Gazette des Communes journal de rĂ©fĂ©rence de la FPT.

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Organisation du travail Accord Télétravail : Les employeurs territoriaux attendus au tournant

IndemnitĂ© forfaitaire, droit Ă  la dĂ©connexion, mode d’organisation pour les femmes enceintes et les proches aidants… L’accord sur la mise en Ɠuvre du tĂ©lĂ©travail dans la fonction publique, signĂ© Ă  l’unanimitĂ© mardi 13 juillet, tire les enseignements de la crise sanitaire. Reste la grande inconnue de l’appropriation qu’en fera chaque collectivitĂ© territoriale.

Une photo souvenir rare, Ă  l’HĂŽtel de Rothelin : la ministre de la Fonction publique, entourĂ©e de tous les reprĂ©sentants des agents et brandissant un texte oĂč ont Ă©tĂ© apposĂ©es toutes leurs signatures. Elle a Ă©tĂ© prise mardi 13 juillet. On n’avait pas vu d’image semblable depuis le dernier accord unanime, en 2013, concernant le protocole d’accord sur l’égalitĂ© professionnelle entre les femmes et les hommes.

C’est donc avec fiertĂ© qu’AmĂ©lie de Montchalin a annoncĂ© la signature de l’accord-cadre sur la mise en Ɠuvre du tĂ©lĂ©travail dans la fonction publique par les employeurs territoriaux (AMF, ADF, France Urbaine et RĂ©gions de France), la FHF pour les employeurs hospitaliers, et les neuf organisations syndicales de la fonction publique – CGT, CFDT, FO, Unsa Fonction publique, FSU, Solidaires, FA-FP, CFE-CGC et CFTC.

Point d’appui pour la nĂ©gociation de proximitĂ©

Il s’agit d’une « vĂ©ritable avancĂ©e sociale » qui « permet de tirer les premiers enseignements de la crise sanitaire en matiĂšre d’organisation du travail dans la fonction publique », s’est rĂ©jouie la ministre, dans un communiquĂ© publiĂ© Ă  l’issue de la rĂ©union, mardi 13 juillet.

L’accord vise Ă  « amĂ©liorer » le recours au tĂ©lĂ©travail dans la fonction publique en mettant notamment l’accent sur le « volontariat » des agents publics, la rĂ©versibilitĂ© du choix de tĂ©lĂ©travailler ou encore l’alternance nĂ©cessaire entre travail sur site et en distanciel, avec un maximum de trois jours de tĂ©lĂ©travail par semaine pour un agent Ă  temps plein. Une meilleure articulation avec les conditions de vie au travail est Ă©galement attendue.

Le texte consacre le droit Ă  la dĂ©connexion, la possibilitĂ©, pour un proche aidant, avec l’accord de l’employeur, de tĂ©lĂ©travailler plus de trois jours par semaine, et pour une femme enceinte de le faire sans accord prĂ©alable du mĂ©decin du travail.

NĂ©gociations d’ici le 31 dĂ©cembre

« Il comprend Ă©galement des dispositions en matiĂšre de formation, de management, de santĂ© au travail, d’accompagnement professionnel de l’ensemble du collectif de travail, de protection des donnĂ©es, de tiers lieux, qui concourent Ă  l’établissement d’une culture de confiance managĂ©riale dans la fonction publique », fait valoir le ministĂšre. Ce texte « servira dĂ©sormais de point d’appui Ă  la nĂ©gociation de proximitĂ© en considĂ©rant le tĂ©lĂ©travail comme un mode d’organisation parmi d’autres dans le cadre de l’accomplissement des missions de service public ».

Tous les employeurs publics devront engager des nĂ©gociations d’ici au 31 dĂ©cembre 2021 sur le tĂ©lĂ©travail dans le cadre fixĂ© par l’accord qui constitue « le socle commun minimal pour toutes les administrations publiques ».

« L’abri de la libre administration »

La CGT dĂ©clare avoir « bien pris acte, mĂȘme si l’accord ne rĂ©pond pas Ă  toutes [ses] revendications, des Ă©volutions importantes obtenues dans l’intĂ©rĂȘt des personnels » (en matiĂšre de santĂ© au travail, de conditions de travail et de prĂ©vention des risques professionnels, sur le maintien du collectif de travail et du lien social, …).

« Des Ă©lĂ©ments forts comme le volontariat de l’agent, la prise en compte de la rĂ©alitĂ© des missions, le coĂ»t du tĂ©lĂ©travail et le droit Ă  la dĂ©connexion ont reçu des rĂ©ponses dans cet accord », retient de son cĂŽtĂ© FO. Qui prendra garde « à ce que le dĂ©veloppement du tĂ©lĂ©travail ne soit pas un prĂ©texte permettant aux employeurs publics de modifier leur politique immobiliĂšre en rĂ©duisant, par exemple, le nombre de bureaux sur sites ».

La CFDT indique quant Ă  elle qu’elle veillera « à ce que les employeurs territoriaux – signataires de l’accord – respectent leurs engagements, les délais prévus et prennent les délibérations nécessaires à assurer la transparence indispensable aux choix de politiques publiques ».

Pour la territoriale, la mise en Ɠuvre de l’indemnisation (lire encadrĂ© « chiffres-clĂ©s) devra s’inscrire « dans le cadre du principe de libre administration des collectivitĂ©s territoriales », est-il prĂ©cisĂ© dans l’accord. Les employeurs territoriaux devront ainsi ouvrir des discussions sur le sujet pour dĂ©cider ou non de mettre Ɠuvre cette indemnitĂ©.

Le 12 juillet, la CFDT dĂ©plorait « qu’une fois de plus les employeurs territoriaux s’abritent derriĂšre [ce] principe de la libre administration pour refuser toute obligation de participation financiĂšre aux frais engagĂ©s par les agents en tĂ©lĂ©travail et accentuent les diffĂ©rences de traitement entre les agents des diffĂ©rentes fonctions publiques »… Un regret exprimĂ© aussi par la FA-FP, mais Ă©galement par Solidaires. L’accord se « contente surtout de lister des bonnes intentions sans rĂ©elles mesures prescriptives ou contraignantes. […] DĂ©lĂ©guer Ă  la nĂ©gociation locale la fourniture des matĂ©riels nĂ©cessaires au tĂ©lĂ©travail et les conditions du droit Ă  la dĂ©connexion sont pour nous des risques de disparitĂ©s entre agents, alors mĂȘme qu’ils doivent tous prĂ©tendre aux mĂȘmes conditions de travail ».

REFERENCES

CHIFFRES CLES

Pour la fonction publique de l’État et la fonction publique hospitaliĂšre, l’accord prĂ©voit l’indemnisation forfaitaire des frais Ă  hauteur de 220 euros annuels maximum.