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PPCR : Les décrets
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Revue « Pour ELLES »
Journée de la femme : 8 mars 2012
Communiqués de presse Journée internationale des femmes : un enjeu de justice sociale et de démocratie Communiqué de presse FSU Les Lilas, le 8 mars 2012.
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Stage de la FSU sur la réforme des collectivités territoriales
Vous trouverez ci-dessous les documents présentés lors de ce stage sur la réforme des collectivités territoriales.
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pdf_reforme_de_la_fiscalite_locale_-_stage_fsu_mars_2011-version_complete_pdf
Salaires : Le choc d’attractivitĂ© n’aura pas lieu !
Les nĂ©gociations sur les augmentations de rĂ©munĂ©rations que le ministĂšre persiste Ă appeler revalorisation ont commencĂ©. Les chiffres confirment la tromperie de la promesse dâE.Macron : il nây aurait pas une augmentation de 10 % pour tous les personnels sans contreparties. Et en tout Ă©tat de cause ces 10 % nâauraient mĂȘme pas suffi pour compenser les pertes de pouvoir dâachat de ces 20 derniĂšres annĂ©es.  Â
Le ministĂšre fait le choix de rĂ©partir la pĂ©nurie. Dans une des hypothĂšses, seul-es les professeur-es, CPE et PsyEN ayant jusquâĂ 26 ans dâanciennetĂ© seraient concernĂ©-es par les mesures salariales. Les autres nâauraient rien ! Autrement dit, le ministĂšre joue lâeffet « jackpot Française des Jeux » : plus le gain affichĂ© est important, moins il y a de chances de gagner ! Dans la deuxiĂšme hypothĂšse, tous les personnels seraient concernĂ©s mais Ă des hauteurs indignes du dĂ©classement salarial de nos professions pour bon nombre de collĂšgues.
De plus, câest Ă coup dâindemnitĂ©s et non par une revalorisation de la grille indiciaire que le ministĂšre prĂ©tend opĂ©rer une revalorisation « inĂ©dite » : en pleine mobilisation contre la rĂ©forme des retraites, ce choix est une vĂ©ritable provocation !Â
Plus grave : les chiffres prĂ©sentĂ©s confirment que le pacte et sa logique dĂ©lĂ©tĂšre du travailler plus pour gagner plus sont lâaxe central du projet ministĂ©riel, au mĂ©pris de la crise que traverse lâĂducation nationale. En effet, les mesures envisagĂ©es conduisent Ă un aplatissement de la carriĂšre. Sans perspective dâaugmentation de la rĂ©munĂ©ration de base, les collĂšgues qui souhaiteraient lĂ©gitimement ĂȘtre mieux rĂ©munĂ©rĂ©-es seraient contraint-es de passer par le pacte pour ĂȘtre mieux payĂ©-es. Autant de mesures qui vont accroĂźtre la charge de travail des personnels, dĂ©jĂ trĂšs lourde comme lâont montrĂ© les enquĂȘtes institutionnelles et qui vont aussi aggraver les inĂ©galitĂ©s femmes/hommes. Cela confirme aussi que le pacte est un outil de remise en cause de nos statuts.
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Pour la FSU, ces propositions sont inacceptables. Elles sont la preuve de lâabsolue nĂ©cessitĂ© dâun collectif budgĂ©taire qui permettrait de dĂ©gager une enveloppe consĂ©quente conjuguĂ©e Ă un plan pluriannuel pour un rattrapage des pertes et une revalorisation sans contreparties, de toutes et tous, dĂ©but, milieu et fin de carriĂšre.
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Salaires, retraites, conditions de travail : la colĂšre des personnels sâexprime fortement dans les mobilisations actuelles. Plus que jamais, la FSU appelle Ă amplifier le mouvement, en participant aux actions locales de cette semaine et en faisant de la grĂšve du 31 janvier une journĂ©e encore plus massive que celle du 19 janvier.
Puissante mobilisation qui oblige au retrait
Une puissante mobilisation qui oblige au retrait
Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grÚve et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.
Cette rĂ©forme est inacceptable et va Ă lâencontre des intĂ©rĂȘts de la population. Elle ne sây trompe pas, puisque mĂȘme avant dâĂȘtre dans la rue plus de 600 000 personnes ont dĂ©jĂ signĂ© la pĂ©tition intersyndicale.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent Ă partir Ă la retraite en bonne santĂ©, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est trĂšs clair : le gouvernement doit renoncer Ă la fois Ă lâĂąge de dĂ©part Ă la retraite Ă 64 ans et Ă lâaccĂ©lĂ©ration de lâaugmentation de la durĂ©e de cotisation. Dâautres solutions existent, elles ont malheureusement Ă©tĂ© balayĂ©es dâun revers de main.
Lâensemble des organisations syndicales rĂ©affirme son opposition Ă la rĂ©forme et sa dĂ©termination Ă avoir un systĂšme de retraite juste, financĂ© aussi par un autre partage des richesses.
Afin de renforcer et dâinscrire dans la durĂ©e cette premiĂšre mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dĂšs Ă prĂ©sent Ă une journĂ©e de grĂšve et de manifestation interprofessionnelle.
Lâintersyndicale invite la population Ă signer massivement la pĂ©tition, et appel Ă multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux dâĂ©tude, y compris par la grĂšve, notamment autour du 23 janvier, jour de la prĂ©sentation de la loi au conseil des ministres.
Elles appellent les salarié-es et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.
Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales Ă ĂȘtre responsables et Ă ne pas bloquer le pays, nous rĂ©affirmons quâil est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette rĂ©forme injuste et brutale.
Nous sommes unis et dĂ©terminĂ©s Ă faire retirer ce projet de rĂ©forme des retraites, câest pourquoi lâintersyndicale appelle Ă une nouvelle journĂ©e de grĂšves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. Lâintersyndicale se rĂ©unira le soir mĂȘme.
Fonction publique territoriale : un dĂ©but d’annĂ©e riche en nouveautĂ©s
Les derniers jours de lâannĂ©e 2022 ont donnĂ© lieu Ă une intense actualitĂ© juridique. RelĂšvement du minimum de traitement de la fonction publique, mise Ă disposition de fonctionnaires au bĂ©nĂ©fice dâorganismes dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, autorisation du cumul dâun emploi public avec une activitĂ© de chauffeur de bus scolaire, prolongation de la levĂ©e du jour de carence en cas dâarrĂȘt maladie liĂ© au Covid-19… Localtis fait le point sur les informations Ă retenir. DR avec Adobe stock
- MINIMUM DE TRAITEMENT DE LA FONCTION PUBLIQUE. Le minimum de traitement de la fonction publique sâĂ©tablit depuis le 1er janvier 2023 Ă 1.712,06 euros bruts mensuels. A lâorigine de cette hausse : le relĂšvement Ă la mĂȘme date de 1,81 % du salaire minimum de croissance (Smic). Pour quâaucune rĂ©munĂ©ration dans la fonction publique ne soit infĂ©rieure Ă ce seuil, le gouvernement a alignĂ© le minimum de traitement sur le Smic. Ce faisant, il a fait le choix dâune revalorisation passant par une augmentation indiciaire, et non par une indemnitĂ© diffĂ©rentielle. Un dĂ©cret paru le 23 dĂ©cembre porte ainsi le minimum de traitement, aujourdâhui correspondant Ă lâindice majorĂ© 352 (soit indice brut 382), Ă lâindice majorĂ© 353 correspondant Ă lâindice brut 385. ConcrĂštement, un agent de catĂ©gorie C en dĂ©but de grille indiciaire touche dĂ©sormais 1.358,88 euros nets mensuels pour un plein temps, indique le site de lâadministration Service-Public.fr.
Selon le ministĂšre en charge de la Fonction publique, la mesure concerne « prĂšs de 409.000 agents publics employĂ©s par lâEtat, les collectivitĂ©s territoriales et les Ă©tablissements publics de santé ».RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1615 du 22 dĂ©cembre 2022 portant relĂšvement du minimum de traitement dans la fonction publiqueÂ
- MISE A DISPOSITION DANS LE CADRE DâUN MECENAT DE COMPETENCES. Un dĂ©cret paru le 28 dĂ©cembre a donnĂ© le top dĂ©part de lâexpĂ©rimentation de la mise Ă disposition de fonctionnaires dans le cadre dâun mĂ©cĂ©nat de compĂ©tences. Lâarticle 209 de la loi 3DS du 21 fĂ©vier 2022 a prĂ©vu cette expĂ©rimentation qui sâachĂšvera en dĂ©cembre 2027. Le principe est simple : les fonctionnaires de lâEtat, des communes de plus de 3 500 habitants, des dĂ©partements, des rĂ©gions et des intercommunalitĂ©s Ă fiscalitĂ© propre sont mis Ă la disposition dâorganismes dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, de fondations ou dâassociations reconnues dâutilitĂ© publique. Leur mission consiste Ă conduire ou mettre en Ćuvre « un projet rĂ©pondant aux missions statutaires de la personne morale, de la fondation ou de lâassociation et pour lequel leurs compĂ©tences et leur expĂ©rience professionnelles sont utiles ». La mise Ă disposition est prononcĂ©e pour une durĂ©e qui ne peut excĂ©der dix-huit mois, renouvelable dans la limite dâune durĂ©e totale de trois ans. Elle peut ne pas donner lieu Ă remboursement. Dans ce cas, la mise Ă disposition est assimilĂ©e Ă une subvention.
Selon le dĂ©cret, « toute mise Ă disposition fait lâobjet dâune convention Ă©tablie entre lâadministration dâorigine et la personne morale bĂ©nĂ©ficiaire ». Cette convention, qui est communiquĂ©e au fonctionnaire, « peut porter sur la mise Ă disposition dâun ou plusieurs fonctionnaires ».
A noter encore : lâautoritĂ© compĂ©tente de lâadministration dâorigine exerce le pouvoir disciplinaire Ă lâencontre du fonctionnaire mis Ă disposition, le cas Ă©chĂ©ant, sur saisine de lâorganisme dâaccueil.RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1682 du 27 dĂ©cembre 2022 relatif Ă lâexpĂ©rimentation de la mise Ă disposition de fonctionnaires dans le cadre dâun mĂ©cĂ©nat de compĂ©tences.Â
- EXERCICE A TITRE ACCESSOIRE DâUNE ACTIVITE DE CONDUITE DâUN BUS SCOLAIRE. Pour lutter contre la pĂ©nurie de conducteurs de bus scolaires, un dĂ©cret paru le 29 dĂ©cembre, autorise les agents publics Ă exercer Ă titre accessoire une activitĂ© lucrative de conduite dâun bus scolaire. Pour en savoir plus sur cette mesure expĂ©rimentale, dâune durĂ©e de trois ans, lire notre article du 3 janvier.
RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1695 du 27 dĂ©cembre 2022 ouvrant Ă titre expĂ©rimental la possibilitĂ© pour un agent public dâexercer Ă titre accessoire une activitĂ© lucrative de conduite dâun vĂ©hicule affectĂ© aux services de transport scolaire ou assimilĂ©s.
 AFFILIATION A LA CNRACL DES PROFESSEURS ET ASSISTANTS DâENSEIGNEMENT ARTISTIQUE. Le pouvoir rĂ©glementaire a compĂ©tence, depuis le 1er mars 2022, pour dĂ©finir le seuil dâaffiliation Ă la Caisse nationale de retraites des agents des collectivitĂ©s locales (CNRACL) des fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans un ou plusieurs emplois Ă temps non complet. Le conseil dâadministration de la CNRACL ne dispose plus, en effet, de cette facultĂ©. Le pouvoir rĂ©glementaire devait tirer les consĂ©quences de cette Ă©volution, sur le plan rĂ©glementaire. Un dĂ©cret paru le 30 dĂ©cembre intervient dans ce cadre. Il dĂ©termine la durĂ©e hebdomadaire de service Ă partir de laquelle les professeurs dâenseignement artistique et les assistants dâenseignement artistique, ayant la qualitĂ© de fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans un ou plusieurs emplois Ă temps non complet, sont affiliĂ©s Ă la CNRACL. On retiendra que le texte maintient les seuils dâaffiliation existants, fixĂ©s respectivement Ă douze heures (pour les professeurs) et quinze heures (pour les assistants). En deçà de ces seuils, ces fonctionnaires restent affiliĂ©s au rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de sĂ©curitĂ© sociale.
RĂ©fĂ©rence  : dĂ©cret n° 2022-1707 du 29 dĂ©cembre 2022 modifiant le dĂ©cret n° 2022-244 du 25 fĂ©vrier 2022 dĂ©terminant le seuil dâaffiliation Ă la caisse nationale de retraites des agents des collectivitĂ©s locales des fonctionnaires territoriaux nommĂ©s dans un emploi permanent Ă temps non complet.Â
- FORFAIT MOBILITES DURABLES. Un dĂ©cret, paru le 14 dĂ©cembre, est venu modifier le dĂ©cret n° 2020-1547 du 9 dĂ©cembre 2020, qui a Ă©tendu le versement du « forfait mobilitĂ©s durables » Ă la fonction publique territoriale, pour Ă©largir les modes de transports Ă©ligibles dâune part, et prĂ©voir pour les agents territoriaux ainsi que les contractuels le cumul intĂ©gral de ce forfait avec le remboursement partiel dâun abonnement de transport en commun par lâemployeur ou dâun abonnement Ă un service public de location de vĂ©los, dâautre part. Plus de prĂ©cisions dans notre article du 14 dĂ©cembre.
 PUBLICITE DES EMPLOIS VACANTS. Une circulaire du ministĂšre de la Transformation et de la Fonction publiques en date du 27 dĂ©cembre prĂ©cise les modalitĂ©s de mise en Ćuvre de lâobligation pour les employeurs publics de publier les crĂ©ations et vacances dâemplois sur la bourse de lâemploi commune aux trois versants de la fonction publique, « Place de lâemploi public » (PEP). Prenant en compte le dĂ©cret du 20 avril 2022 qui a Ă©largi cette obligation, la circulaire prĂ©cise les rĂšgles dâusage de la plateforme PEP et ses nouvelles fonctionnalitĂ©s.
RĂ©fĂ©rence : circulaire du 27 dĂ©cembre 2022 relative Ă lâobligation de publicitĂ© des emplois vacants sur un espace numĂ©rique commun aux trois fonctions publiques.Â
- INDEMNISATION CHĂMAGE DES AGENTS DEMISSIONNAIRES. La loi « marchĂ© du travail » du 21 dĂ©cembre 2022 instaure une possibilitĂ© de recours sur lâindemnisation chĂŽmage des agents territoriaux. En cas de dĂ©cision dĂ©favorable de PĂŽle emploi concernant lâattribution de lâallocation de retour Ă lâemploi (ARE), lâagent ou la collectivitĂ© peut dĂ©sormais saisir sous deux mois le prĂ©sident du centre de gestion de la fonction publique territoriale, qui rend sa dĂ©cision dans les deux mois. Le centre de gestion doit au prĂ©alable saisir pour avis la commission administrative paritaire. Un amendement sĂ©natorial est Ă lâorigine de la mesure (voir notre article du 2 novembre 2022).
RĂ©fĂ©rence  : loi n° 2022-1598 du 21 dĂ©cembre 2022 portant mesures dâurgence relatives au fonctionnement du marchĂ© du travail en vue du plein emploi (article 3).
 APPRENTISSAGE, 1ER MAI, PROTECTION SOCIALE COMPLEMENTAIRE, MEDECINE DU TRAVAIL.
La loi de finances (LFI) pour 2023 acte la volontĂ© de lâEtat de se dĂ©sengager du financement de lâapprentissage dans les collectivitĂ©s territoriales (article 159). La double contribution apportĂ©e en 2023 par lâEtat (15 millions dâeuros) et France compĂ©tences (15 millions) doit, en effet, disparaĂźtre.
Par ailleurs, le texte apporte une rectification au code gĂ©nĂ©ral de la fonction publique (article 161). Dans sa version entrĂ©e en vigueur le 1er mars 2022, celui-ci prĂ©voyait, par erreur, que les agents travaillant le 1er mai bĂ©nĂ©ficient dâune double rĂ©munĂ©ration.
Autre apport de la loi : lâoctroi aux employeurs publics de la possibilitĂ© de souscrire des contrats collectifs prĂ©voyant lâaffiliation obligatoire de leurs agents Ă une mutuelle (article 162). La mĂȘme disposition prĂ©voit que la participation des employeurs Ă la prise en charge de la complĂ©mentaire santĂ© est exclue de lâassiette du rĂ©gime de retraite additionnel obligatoire des agents publics (RAFP). Ces mesures seront applicables rĂ©troactivement Ă partir du 1er janvier 2022. Pour plus de dĂ©tails sur ces points, voir notre article du 13 dĂ©cembre sur le PLF 2023.
La LFI pour 2023 permet encore de prolonger la possibilitĂ© pour les employeurs publics de recruter des mĂ©decins du travail contractuels dont lâĂąge est compris entre 67 et 73 ans (article 160).
Référence  : loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022 de finances pour 2023.
 JOUR DE CARENCE EN CAS DâARRET MALADIE LIE AU COVID-19. Lâarticle 27 de la loi du 23 dĂ©cembre 2022 de financement de la sĂ©curitĂ© sociale pour 2023 prolonge la suspension du jour de carence pour les agents publics qui contractent le Covid-19 entre le 1er janvier 2023 et une date qui sera fixĂ©e par dĂ©cret (ou au plus tard le 31 dĂ©cembre 2023). Le lien direct entre le congĂ© de maladie et le Covid-19 est Ă©tabli par la production par lâagent concernĂ© de lâarrĂȘt de travail Ă©tabli par lâassurance maladie via le service en ligne dĂ©diĂ©.
Référence  : loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023
Elections professionnelles : « La FSU raccroche ses revendications mĂ©tiers Ă d’autres, plus larges »
Retrouvez lâinterview du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la FSU TERRITORIALE dans la Gazette des Communes journal de rĂ©fĂ©rence de la FPT.
Organisation du travail Accord Télétravail : Les employeurs territoriaux attendus au tournant
IndemnitĂ© forfaitaire, droit Ă la dĂ©connexion, mode dâorganisation pour les femmes enceintes et les proches aidants… Lâaccord sur la mise en Ćuvre du tĂ©lĂ©travail dans la fonction publique, signĂ© Ă lâunanimitĂ© mardi 13 juillet, tire les enseignements de la crise sanitaire. Reste la grande inconnue de lâappropriation quâen fera chaque collectivitĂ© territoriale.
Une photo souvenir rare, Ă lâHĂŽtel de Rothelin : la ministre de la Fonction publique, entourĂ©e de tous les reprĂ©sentants des agents et brandissant un texte oĂč ont Ă©tĂ© apposĂ©es toutes leurs signatures. Elle a Ă©tĂ© prise mardi 13 juillet. On nâavait pas vu dâimage semblable depuis le dernier accord unanime, en 2013, concernant le protocole dâaccord sur lâĂ©galitĂ© professionnelle entre les femmes et les hommes.
Câest donc avec fiertĂ© quâAmĂ©lie de Montchalin a annoncĂ© la signature de lâaccord-cadre sur la mise en Ćuvre du tĂ©lĂ©travail dans la fonction publique par les employeurs territoriaux (AMF, ADF, France Urbaine et RĂ©gions de France), la FHF pour les employeurs hospitaliers, et les neuf organisations syndicales de la fonction publique â CGT, CFDT, FO, Unsa Fonction publique, FSU, Solidaires, FA-FP, CFE-CGC et CFTC.
Point dâappui pour la nĂ©gociation de proximitĂ©
Il sâagit dâune « vĂ©ritable avancĂ©e sociale » qui « permet de tirer les premiers enseignements de la crise sanitaire en matiĂšre dâorganisation du travail dans la fonction publique », sâest rĂ©jouie la ministre, dans un communiquĂ© publiĂ© Ă lâissue de la rĂ©union, mardi 13 juillet.
Lâaccord vise à « amĂ©liorer » le recours au tĂ©lĂ©travail dans la fonction publique en mettant notamment lâaccent sur le « volontariat » des agents publics, la rĂ©versibilitĂ© du choix de tĂ©lĂ©travailler ou encore lâalternance nĂ©cessaire entre travail sur site et en distanciel, avec un maximum de trois jours de tĂ©lĂ©travail par semaine pour un agent Ă temps plein. Une meilleure articulation avec les conditions de vie au travail est Ă©galement attendue.
Le texte consacre le droit Ă la dĂ©connexion, la possibilitĂ©, pour un proche aidant, avec lâaccord de lâemployeur, de tĂ©lĂ©travailler plus de trois jours par semaine, et pour une femme enceinte de le faire sans accord prĂ©alable du mĂ©decin du travail.
NĂ©gociations dâici le 31 dĂ©cembre
« Il comprend Ă©galement des dispositions en matiĂšre de formation, de management, de santĂ© au travail, dâaccompagnement professionnel de lâensemble du collectif de travail, de protection des donnĂ©es, de tiers lieux, qui concourent Ă lâĂ©tablissement dâune culture de confiance managĂ©riale dans la fonction publique », fait valoir le ministĂšre. Ce texte « servira dĂ©sormais de point dâappui Ă la nĂ©gociation de proximitĂ© en considĂ©rant le tĂ©lĂ©travail comme un mode dâorganisation parmi dâautres dans le cadre de lâaccomplissement des missions de service public ».
Tous les employeurs publics devront engager des nĂ©gociations dâici au 31 dĂ©cembre 2021 sur le tĂ©lĂ©travail dans le cadre fixĂ© par lâaccord qui constitue « le socle commun minimal pour toutes les administrations publiques ».
« Lâabri de la libre administration »
La CGT dĂ©clare avoir « bien pris acte, mĂȘme si lâaccord ne rĂ©pond pas Ă toutes [ses] revendications, des Ă©volutions importantes obtenues dans lâintĂ©rĂȘt des personnels » (en matiĂšre de santĂ© au travail, de conditions de travail et de prĂ©vention des risques professionnels, sur le maintien du collectif de travail et du lien social, …).
« Des Ă©lĂ©ments forts comme le volontariat de lâagent, la prise en compte de la rĂ©alitĂ© des missions, le coĂ»t du tĂ©lĂ©travail et le droit Ă la dĂ©connexion ont reçu des rĂ©ponses dans cet accord », retient de son cĂŽtĂ© FO. Qui prendra garde « à ce que le dĂ©veloppement du tĂ©lĂ©travail ne soit pas un prĂ©texte permettant aux employeurs publics de modifier leur politique immobiliĂšre en rĂ©duisant, par exemple, le nombre de bureaux sur sites ».
La CFDT indique quant Ă elle quâelle veillera « aÌ ce que les employeurs territoriaux â signataires de lâaccord â respectent leurs engagements, les deÌlais preÌvus et prennent les deÌlibeÌrations neÌcessaires aÌ assurer la transparence indispensable aux choix de politiques publiques ».
Pour la territoriale, la mise en Ćuvre de lâindemnisation (lire encadrĂ© « chiffres-clĂ©s) devra sâinscrire « dans le cadre du principe de libre administration des collectivitĂ©s territoriales », est-il prĂ©cisĂ© dans lâaccord. Les employeurs territoriaux devront ainsi ouvrir des discussions sur le sujet pour dĂ©cider ou non de mettre Ćuvre cette indemnitĂ©.
Le 12 juillet, la CFDT dĂ©plorait « quâune fois de plus les employeurs territoriaux sâabritent derriĂšre [ce] principe de la libre administration pour refuser toute obligation de participation financiĂšre aux frais engagĂ©s par les agents en tĂ©lĂ©travail et accentuent les diffĂ©rences de traitement entre les agents des diffĂ©rentes fonctions publiques »… Un regret exprimĂ© aussi par la FA-FP, mais Ă©galement par Solidaires. Lâaccord se « contente surtout de lister des bonnes intentions sans rĂ©elles mesures prescriptives ou contraignantes. […] DĂ©lĂ©guer Ă la nĂ©gociation locale la fourniture des matĂ©riels nĂ©cessaires au tĂ©lĂ©travail et les conditions du droit Ă la dĂ©connexion sont pour nous des risques de disparitĂ©s entre agents, alors mĂȘme quâils doivent tous prĂ©tendre aux mĂȘmes conditions de travail ».
REFERENCES
CHIFFRES CLES
Pour la fonction publique de lâĂtat et la fonction publique hospitaliĂšre, lâaccord prĂ©voit lâindemnisation forfaitaire des frais Ă hauteur de 220 euros annuels maximum.