Réforme de la fonction publique

  • Le Projet de loi GUERINI ou « comment saccager la Fonction publique » !
  • Non au projet de loi Guerini !
  • RĂ©forme de la fonction publique : Attaque sans prĂ©cĂ©dent contre le statut

    LA FONCTION PUBLIQUE EST NÉE POUR SERVIR, CETTE LOI VA LA DÉTRUIRE.

    Olivier Dussopt a confirmé la volonté du gouvernement de faire rapidement une réforme d’ampleur de la Fonction publique. Le projet de loi ainsi que les dispositions règlementaires seraient présentées au conseil des ministres du 27 mars. Les organisations syndicales n’ont toujours pas ce projet. Olivier Dussopt en a seulement annoncé les grands éléments de ce qui s’y trouverait, ou ne s’y trouverait pas, lors de réunions bilatérales avec les organisations syndicales dans la semaine du 21 janvier. Voici les sujets prévus dans cette loi :

    • Le recours accru au contrat est confirmĂ©. Il se traduirait dans la loi par un « élargissement » des dĂ©rogations prĂ©vues Ă  l’article 3 (principe du recrutement d’un fonctionnaire sur un emploi permanent) et par la crĂ©ation d’un « contrat de projet » (contrat qui peut s’achever une fois que la mission est terminĂ©e). Or, les dĂ©rogations sont dĂ©jĂ  nombreuses et expliquent que 20% des agent-e-s ne soient dĂ©jĂ  pas titulaires. Aller plus loin, c’est laisser aux employeurs publics la « liberté » de recourir Ă  du personnel prĂ©caire ou titulaire, c’est faire de la prĂ©caritĂ© la voie principale, et pourquoi pas quasi unique, de recrutement. C’est une remise en cause du concours comme modalitĂ© de recrutement dans la Fonction publique. Une remise en cause du Statut. DĂ©fendre le recrutement de personnel statutaire, c’est dĂ©fendre notre modèle d’égalitĂ© d’accès aux emplois publics, d’indĂ©pendance des fonctionnaires au service de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral.
    • La suppression de nombreuses compĂ©tences des commissions administratives paritaires (CAP) et la fusion des comitĂ©s techniques (CT) avec les comitĂ©s d’hygiène, sĂ©curitĂ© et conditions de travail (CHSCT) sont-elles aussi toujours Ă  l’ordre du jour et devraient figurer dans la loi. LĂ  encore, l’absence de contrĂ´le paritaire sur les opĂ©rations de gestion et de reprĂ©sentants ayant les moyens de porter les problĂ©matiques de santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail aurait des consĂ©quences très concrètes sur le fonctionnement des services et sur l’organisation de la Fonction publique elle-mĂŞme.
    • En revanche, Olivier Dussopt assure qu’il ne devrait pas y avoir de bouleversement dans la structure des rĂ©munĂ©rations, de manière Ă  ne pas prĂ©empter le dĂ©bat sur les parts respectives de l’indiciaire et de l’indemnitaire au moment du dĂ©bat sur la rĂ©forme des retraites sur laquelle la discussion est prĂ©vue en juin puis lors de l’étĂ©. La volontĂ© de dĂ©velopper le « salaire au mĂ©rite » serait donc simplement reportĂ©e de quelques mois. La FSU a demandĂ© l’ouverture rapide de discussions sur les incidences de cette rĂ©forme pour les agent-es de la Fonction publique.
    • Sur le temps de travail dans la fonction publique territoriale, la loi devrait permettre aux collectivitĂ©s territoriales dont le protocole date d’avant l’article 7 de la loi de 2000 de pouvoir les renĂ©gocier… Cela va donc entraĂ®ner une possibilitĂ© encore plus grande de revenir sur des droits acquis et dont la lĂ©galitĂ© de ces nĂ©gociations a pourtant Ă©tĂ© validĂ©e.
    • Le rĂ´le de la commission de dĂ©ontologie pourrait ĂŞtre Ă©tendu pour donner un avis sur les retours du privĂ© vers le public (pour l’instant ce n’est que dans le sens public vers privĂ©). La FSU demande une rĂ©flexion globale sur le fonctionnement de cette commission pour lutter contre tous les conflits d’intĂ©rĂŞt.
    • Enfin, la loi donnerait une habilitation Ă  lĂ©gifĂ©rer par ordonnances sur la mĂ©decine du travail dans la Fonction publique. Le contenu de ces ordonnances fera ensuite l’objet d’une concertation avec les organisations syndicales. Pour la FSU, ces attaques nĂ©cessitent que tous les personnels et toute la population prennent conscience des rĂ©gressions que contient cette loi. Elle mènera une campagne d’information et de mobilisation dans l’unitĂ© la plus large possible pour que la Fonction publique puisse jouer tout son rĂ´le au service de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral et pour que les agent-es puissent exercer leur travail et leurs missions en Ă©tant mieux reconnu-es et avec de bonnes conditions de travail.

    Par ailleurs, d’autres sujets sont ouverts à la discussion dans le cadre de l’agenda social 2019 de la fonction publique :

    • Mise en Ĺ“uvre du protocole pour l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique
    • Protection sociale complĂ©mentaire
    • AttractivitĂ© des mĂ©tiers sur la base de l’avis du CESE
    • SantĂ© au travail et prĂ©vention
    • QualitĂ© de vie au travail

    Tract_FP_sept_2019